Week-end Raquettes au refuge de l’Étendard. 29 et 30 mars 2025
Participants : Charles, Irène, Jean-Pierre, Laurent, Marie-Pierre, Maryvonne, Philippe, Pierre et Raymond
Le séjour était encadré par Raymond
Photos : Irène, Laurent, Philippe et raymond
Rédaction : Philippe.

Ce samedi 30 mars, nous sommes 9 sur le parking d’Ecully à 6h du matin. La météo n’a pas menti. Il ne fait pas beau et un peu froid. Bon, pour le moment, nous sommes confortablement installés, bien au chaud, dans le minibus de Raymond. Destination : Saint Sorlin d’Arves. Raymond gare notre carrosse sur le parking en haut de la station à 1650 mètres. Il tombe quelques petits flocons et le ciel est complètement bouché. Mais ce pourrait être pire. Et puis c’est bien ce que la météo avait prévu ! Alors, pas de rouspétance. Le temps de nous équiper et c’est parti. Ah non, d’abord on contrôle les DVA.

Aujourd’hui notre objectif sera d’atteindre le refuge de l’Etendard à 2 450 m où nous passerons la nuit. Dans un premier temps, il nous faut gagner le Col de la Croix de Fer à 2 065 m.
Samedi : Montée au Refuge de l’Étendard depuis la station de Saint Sorlin
Déniv + cumulé : 980 m – Distance : 7 km

A Saint Sorlin, il n’y a plus beaucoup de neige et nous entamons la montée en portant les raquettes sur le sac à dos. Il neigeotte toujours. On chaussera les raquettes avant d’arriver au Col de la Croix de Fer.


Il ne neige plus vraiment quand nous l’atteignons et nous serons tranquilles de ce côté pour le reste de la journée. Finalement la météo sera plus clémente que prévue. Par contre le ciel restera obstinément bouché. Ce n’est pas un jour blanc, mais pas loin. Nous ne verrons pas grand-chose d’autres que nous-mêmes au cours de la longue montée vers le sommet des Perrons (2 580 m).

Là, nous retrouvons l’arrivée du télésiège mais on ne peut pas dire qu’il y a beaucoup de skieurs. De toutes façons, on ne les voit pas avec le brouillard. Raymond nous fait faire un exercice d’orientation par temps de brouillard. Il nous montre comment calculer un azimut avec la boussole sur la carte. Puis, comment le suivre en envoyant en avant un marcheur guidé par celui qui a la boussole et qui reste en arrière. Puis tout le monde rejoint l’éclaireur et on recommence. Par petits tronçons, nous arriverons pile poil sur le refuge de l’Etendard (2 440 m) sans le secours des GPS.

Il est encore tôt dans l’après midi et, après avoir pris possession de nos couchettes, et avoir enfilé des habits plus confortables, nous aurons le temps pour des parties, qui de belote coinchée, qui de scrabble. Le refuge est confortable et le couple de gardiens est accueillant. Pas de douche et le système pour monter dans les lits en hauteur est… acrobatique ! Le refuge est bien plein. Surtout des jeunes venus faire l’ascension du pic de l’Etendard ou d’autres sommets à ski. Il y a de l’ambiance et du bruit. Mais… miracle, à l’extinction des feux, plus de bruit et… pas un seul ronfleur !
Dimanche : Montée en direction du Glacier de de Saint Sorlin puis retour à la station
Déniv + cumulé : 450 m – Distance : 12 km

Le lendemain, nous nous préparons tranquillou. Pour le programme, de notre journée il n’y a pas urgence ! On déjeune en regardant par les fenêtres le vent pousser les nuages. Il y en aura encore quand nous nous mettons en route. Il fait un peu froid mais le soleil et le ciel bleu arrivent.

On part en direction du glacier de Saint Sorlin. D’abord en suivant le Grand Lac, puis le Lac Blanc. Montée douce qui constitue une bonne mise en jambe. Il y a beaucoup de neige et elle est excellente.


On laisse les skieurs partir sur le versant Ouest du vallon en direction de l’aiguille de la Laisse, l’Aiguille Noire, ou le Dôme de la Cochette. Nous, nous remontons par le versant Est en direction des Rochers du Genépi. Nous sommes seuls au milieu du moutonnement des reliefs blancs.



Le temps est superbe. Le ciel est maintenant vide de nuages, le soleil chauffe et nous enlevons tous une à deux couches. Le spectacle est magnifique. La Cime de la Valette, le Grand et le Petit Sauvage, le Col des Quirlies et, bien sûr, le Pic de l’Etendard et, en regardant en arrière les Aguilles de l’Argentière (Belledone).


Depuis la crête du Genépi (2 680 m) on découvre les aiguilles d’Arves, l’aiguille de l’épaisseur, le Goléon, la Grande Casse, le Mont Blanc puis la Meije.


A la côte 2 700 m on s’interroge. Certains sont tentés par un aller-retour rapide jusqu’à la Cime de la Valette (2842 m). Mais, elle est plus loin qu’il n’y parait et finalement, tout le groupe déjeune avec une vue splendide et abrités du vent par une crête.

Il faut quand même songer à redescendre. Nous rejoignons la crète du Genépi avant d’entamer une longue descente vers le Mollard (2 324m). La neige est bonne et quelques pentes incitent certains à tenter la descente en glissade sur les fesses… pas évident de trouver la bonne position pour prendre un peu de vitesse.


Du Mollard on rejoint le vallon de la Balme. Il faut descendre un petit mur. Raymond conseille de quitter les raquettes pour descendre le long de la paroi rocheuse où la neige est un peu plus compacte. En talonnant bien, on creuse facilement de jolies marches. En plus Raymond sécurise la descente avec une corde.

En bas, la neige est plus lourde et il y a de nombreux trous. Malgré les raquettes, on s’enfonce parfois jusqu’à mi tibia. C’est en s’enfonçant dans un de ces trous que Raymond se fait mal à un pied. Par précaution, arrivé aux chalets de la Balme, il confie le groupe à Laurent, quasi diplômé, et rejoint la station par les télésièges. Nous rejoignons le parking en longeant la piste de la Balme sous la conduite de Laurent.
Les aiguilles d’Arves nous accompagnent tout au long de la descente.

Que cela fait du bien de poser les sacs, d’enlever les chaussures, d’enfiler un tee-shirt propre et… de partager un verre confortablement assis dans un bar accueillant.
Quel superbe week-end